Les plantes sont constituées, en moyenne, à 80% d’eau (jusqu’à 97%) dont elles absorbent les molécules de manière préférentielle par des « pompes » spécifiques extrêmement efficaces (les aquaporines) au niveau des racines non ligneuses.

Sur les 20% restants, la quasi-totalité soit 19% des composants des plantes sont tirés de l’atmosphère (carbone, oxygène, hydrogèe, azote) et le 1% restant comprend tous les minéraux qu’elles puisent dans le sol.

L’art et le métier de faire pousser des plantes consistent pour 99% à contrôler l’arrosage car la photosynthèse étant naturelle et quotidienne, gérée par les plantes elles-mêmes, il reste 1% du travail à réaliser pour que les cultures soient alimentées à 100%.

La base de l’agriculture, de l’agronomie, de toutes les sciences du sol et de toutes les techniques, astuces, tour de main des métiers qui ont les plantes pour base est de mettre à disposition des plants ce 1% de minéraux puisés dans les sols.

C’est pour comprendre et dominer l ‘absorption de ces 1% de minéraux constituant le poids des plantes que l’homme réfléchit depuis 6000 ans !!

Tableau récapitulatif des éléments constitutifs des végétaux

Tableau des % moyens en éléments dans les plantes

La qualité des capteurs racinaires et de leurs liaisons avec le sol pour valoriser l’eau et les éléments nutritifs disponibles doit être le second souci majeur de l’agriculteur après la nutrition des organismes du sol.

Dans la rhizosphère, des échanges de matière, d'énergie et d'informations s'opèrent entre les racines, le sol et les organismes selon une géométrie variable dans le temps et l'espace.

En effet, c’est par les racines et leurs associés mycorhiziens que les plantes sont en relation avec les forces telluriques activées par le travail de l’agriculteur. Ce sont les racines qui captent les éléments nutritifs, l’eau, les signaux d’alerte en provenance du réseau mycéliens, hébergent des vassaux capteurs d’azote (Rhizobium, Rhiza et autres protéobactéries) et envoient en retour aliments, aides et substances chimiques aux commensaux vivants dans sa sphère de protection.

Cependant, bien que l'on sache depuis longtemps que les racines libèrent des composés organiques dans leur environnement, les connaissances relatives aux quantités produites et aux processus qui les modulent sont encore associées à d'importantes incertitudes. En effet, la rhizodéposition est en étroite interaction avec les autres composantes de la rhizosphère (le sol, les microorganismes) et sa détermination est difficile.

Il est cependant acquis que les plantes exportent au niveau de leurs racines 5% à 40% des résultats de l’activité photosynthétique afin d’élever des bactéries et des champignons qui les aident à s’alimenter et à se défendre contre les agresseurs !

L’attention de l’agriculteur pour l’installation et le bon développement des racines doit être à la hauteur de celle que les plantes leurs portent. 

Les racines sont généralement plus importantes en volume que les parties aériennes, en disproportion complète et malgré cela, les plantes ont encore besoin de l’association avec les mycorhizes pour multiplier de façon exponentielle leurs zones d’explorations. Les plantes les plus singulières comme le blé ou le seigle peuvent produire 200 à 600km de racines sur un seul pied !! Se sont alors 4 milliards de km de racines à l’hectare sans compter les mycéliums des mycorhizes !