Créer un environnement équilibré
Réorganiser son exploitation
Repenser l’organisation physique de son exploitation pour profiter des avantages de l’écologie et de la biologie des écosystèmes.
Repositionner haies, fossés de drainage, étangs et bandes fleuries
Tout commence par la réflexion sur le plan des parcelles, leur protection du vent, la plantation de haies, de brise-vents, de bandes enherbées ou de haie temporaires à l’aide de plantes hautes type miscanthus, maïs, chanvre, sorgho fourrager, etc…
Il faut casser la monotonie des paysages en créant des abris pour insectes tous les 100ml minimum.
Les haies bocagères étaient l’idéal.
Sur les parties aériennes des cultures ou dans les jardins, les invasions d’insectes existeront toujours. Mais les plantes ont développé tout un système d’alerte et de défense avec la complicité des bactéries et des champignons.
Il faut savoir qu’une attaque d’insecte à lieu en priorité sur des plantes affaiblies, ce qui ne sera pas le cas dans l’agriculture qui respecte les principes organique d’activation de la biologie des sols.
Dans une culture de plantes, il est donc nécessaire d'agir conjointement sur l’environnement des parcelles, aujourd’hui régi par un déséquilibre écologique généralisé.
Le cultivateur doit prendre certaines précautions concernant l’accueil des animaux, insectes et arachnides utiles à la régulation des populations d’insectes pathogènes.
Haies, fossés, étangs et bandes fleuries
Principe généraux :
Leur but premier est d’attirer suffisamment d’insectes qui prendront ces espaces comme port d’attache pour effectuer des raids prédateurs ou des pontes dans les cultures et se nourrir d’insectes nuisibles.
Il faut savoir que la plupart des insectes utiles en agriculture le sont par leurs larves carnivores.
Attirer la diversité des insectes
Les haies et les bandes fleuries
- les haies
« Le vent trait les vaches. » dit-on, mais également le sol qu’il entraine avec lui et les plantes qu’il oblige à se rabougrir pour résister au lieu de croître en toute sérénité.
Replanter des haies est le premier travail de reconversion à une agriculture respectueuse de la biologie des écosystèmes dans lesquels nous vivons. Mais attention, ce travail est très pointu et doit être réfléchi avec sagesse car redéfinir la trame bocagère, c’est redessiner le paysage de sa région. Attention toutefois, l’agriculteur n’est pas paysagiste, son souci est écologique. Comment allier les impératifs écologiques recherchés (détruits au XXème siècle) avec la modernité de l’exploitation aujourd’hui ? La réponse est dans les champs.
- les bandes fleuries
Les bandes fleuries sont conçues pour diminuer la pression parasitaire au sein de parcelles.
Elles ne sont pas là pour faire beau et colorer le paysage comme il est possible de le voir d’autant que les mélanges fleuris coûtent chers et que les fleurs ne sont pas signe d’efficacité.
Dans sa théorie de la trophobiose, Chaboussou (1985) explique que la sensibilité des plantes aux insectes et maladies (champignons, bactéries et virus) est avant tout le fait d’un déséquilibre nutritionnel. Un mauvais fonctionnement de la synthèse des protéines conduit a l’accumulation, dans les tissus des plantes, d’acides aminés libres (en particulier asparagine), de sucres réducteurs et d’azote minéral.
Ces éléments solubles sont la base de l’alimentation des insectes, champignons, bactéries et virus qui, quand ils les ont à leur disposition, se développent mieux et plus rapidement.
A forte concentration, ces éléments solubles rendent les plantes sensibles aux attaques, alors que les bioagresseurs se développent peu sur des plantes qui ne contiennent que très peu de ces éléments fondamentaux pour leur alimentation.
Il ressort toutefois que les bandes fleuries étudiées accueillent environ 20% d’insectes phytophage piqueurs ou broyeurs parasites des cultures pour 20% d’insectes auxiliaires, 25% d’insectes utiles à la décomposition des M.O. et 35% d’insectes polinisateurs. Le rôle des bandes fleuries est donc écologique au sens large et pas uniquement phytosanitaire puisque 80% des insectes qu’elles abritent sont utiles à l’entreprise agricole.
Version imprimable 