Je rappellerais ici une nouvelle fois que l’agriculture qui utilise les forces des microorganismes des sols ainsi que celles de la mésofaune, autrement dit la vie (la biologie) du sol, est la seule que l’on peut qualifier d’ « agriculture biologique ». Elle n’est pas régit par des règlements, des labels ou des chartres éthiques, elle est simplement le fruit de l’intelligence humaine qui nourrit les animaux et la flore microscopique des sols pour apporter aux cultures les produits de leurs activités « biologiques ». Autrement dit, le fruit du travail des organismes du sol aboutit à la production d’un ensemble de minéraux, de dérivés enzymatiques, de métabolites secondaires qui interfèrent avec les particules du sol, avec les racines ou entre eux pour entrainer des réactions biogéochimiques autonomes permettant aux plantes de se nourrir et de se protéger contre les parasites et les agents pathogènes.
Aucun sol sur la planète Terre n’est exempt d’une quelconque possibilité d’activité microbienne, animale et floristique tellurique et les sols détruits par l’agriculture « conventionnelle », pollués par des métaux lourds ou des populations de nématodes, stérilisés par la chimie ou le soleil tropical par destruction massive des arbres, etc… peuvent tous être réhabilités de manière simple et durable, avec un retour rapide de l’activité microbienne, animale et fongique. Les bactéries sont à ce jeu là les championnes toutes catégories d’adaptation aux sols les plus pollués.
Les insectes sont les plus voraces des espèces phytophages.
Ils consomment en moyenne 10% de la production végétale dans les systèmes naturels et sont responsables actuellement de 15% des pertes de récoltes dans le monde. Rajoutées aux pertes après récoltes déjà évoquées, c’est environ la moitié du travail des agriculteurs toutes catégories confondues, qui est inefficace ou perdu chaque année dans le monde, jusqu’à 90% en zone tropicale !! C’est colossal… et inadmissible ! Mais cela veut également dire qu’à surface agricole égale, on peut nourrir le double de la population actuelle…. Une réorganisation écologique et biologique des techniques culturales peut, avec le potentiel actuel des surfaces cultivées et la remise en culture des surfaces abîmées, résoudre le problème de la faim dans le monde, sans exploiter d’autres surfaces prises sur des biotopes naturels (landes, prairies, forêts…)
Ces pertes importantes sont liées aux systèmes de l’agriculture conventionnelle qui a détruit les systèmes défensifs telluriques en anéantissant la vie interne des sols. Sans matières organiques, sans bactéries, sans champignons, arthropodes, crustacés, insectes ptérygotes, vers de terre, etc… (i) le sol perd ses capacités à réguler les populations, (ii) les plantes perdent leurs facultés d’autodéfense et (iii) l’écologie des sols ne met plus en marche ses systèmes édaphiques d’entraide.
Il est particulièrement insultant pour le monde paysan que l’on fasse allusion aux pets et rôts de leurs vaches dans les phénomènes participant au réchauffement climatique !
De même qu’il est regrettable que les médias parlent de la consommation de gazoil des tracteurs lors des labours comme facteur de pollution participant à ce même réchauffement climatique. Combien de tracteurs roulent sur notre planète ? Combien de voitures à mettre en opposition ? Un bouchon à l’heure de pointe dans n’importe quelle capitale du monde doit certainement polluer plus que la consommation mensuelle, voire annuelle, de tous les tracteurs du monde paysan mondial !
Arrêtez de vous moquer de nous !
Le climat change parce que notre planète est intégrée à un long cycle cosmique naturel qui évolue sans cesse. L’an mil a vu le froid s’installer. L’an deux mil voit le chaud revenir mais les écarts de température que quelques centième de degré annuel ne sont pas catastrophique pour l’évolution de notre humanité. Des réajustements agricoles sont à prévoir. Des recadrages dans notre organisation spatiale pour mettre les gens hors d’eau seront à faire. Rien de dramatique…
Des espèces animales se déplacent, d’autres disparaissent. Notre planète n’est pas figée dans son évolution parce que le dessin ou plus récemment l’appareil photographique ont fixé pour l’éternité les représentants des espèces vivantes de leurs époques.
Les animaux des grottes de Lascaux ou de la Vallée des Merveilles au-dessus de Nice n’existent plus. Tout un chacun l’admet et le comprend. Aujourd’hui nous prenons conscience que notre planète évolue et que le temps qui passe permet de voir mourir les hommes et les bêtes. Quelle est réellement la part à attribuer à notre civilisation et celle inféodée aux forces cosmiques dans cette évolution ? Personne ne peut le dire.
Mais de là à accuser le gaz qui sort du cul des vaches, je ne vous le permets pas !